La Fédération des Étudiants de l’Université de Liège (La Fédé-ULg), étant indépendante des ORC et sans connotation politique, demande le maintien de la reconnaissance de l’Unécof comme Organisation de Représentation Communautaire (ORC).

Le 9 mars, nous avons pris connaissance de la décision de l’inspection des finances (IF) basée sur les chiffres fournis par le cabinet du ministre Jean-Claude Marcourt qui engendrent une possibilité de recours contre l’Unécof comme Organisation de Représentation Communautaire. Suite à cette nouvelle, et bien que nous ne souhaitons rentrer dans aucun jeu politique, nous nous inquiétons d’une situation compromettante/problématique pour la représentation démocratique des étudiants.

Tout d’abord, nous saluons le travail effectué par l’Unécof depuis plusieurs années. Nous avons pu, par le passé, prendre des positions communes pour défendre les intérêts des étudiants. Nous rappelons la position prise sur le dossier médecine en août dernier. Nous espérons pouvoir continuer cette collaboration fructueuse.

Ensuite, nous nous inquiétons également de l’action du ministre de l’enseignement supérieur. En effet, la disparition de l’Unécof ne laisserait la représentation qu’à une seule Organisation de Représentation Communautaire (FEF). Le pluralisme est l’un des éléments essentiels de la démocratie. Nous craignons donc que la disparition de l’Unécof fasse disparaitre ce pluralisme nécessaire à la démocratie étudiante. La création d’un monopole de la représentation étudiante ne pourra jamais être positive pour l’ensemble des étudiants. Cela laissera trois options aux conseils étudiants entre se soumettre au monopole, devenir indépendant ou créer une nouvelle Organisation de Représentation Communautaire. L’indépendance sera difficile à vivre pour les petits conseils étudiants. Au vu des critères de reconnaissance, la création d’une nouvelle Organisation de Représentation Communautaire relèverait d’un parcours long et difficile à réaliser.

Enfin, nous demandons une clarification des critères de reconnaissance des organisations de représentation communautaire. En effet, leurs interprétations opposent le Ministre et l’Unécof. Une clarification permettra une meilleure sécurité juridique pour tout le monde. Actuellement, la méthode de calcul repose sur la proportion de voix exprimées pour chaque Organisation de Représentation Communautaire lors des Assemblées Générales (dites contradictoires) des différents conseils étudiants. Seulement, il y a des zones floues dans le décret. Le décret participation ne prévoit pas le sort des Conseils étudiants qui ne font pas de contradictoire une fois par mandat. Il ne prévoit pas non plus comment comptabiliser les votes blanc ou nul. Cela remet des organisations qui ont un rôle de syndicats entre les mains de pouvoir discrétionnaire de l’administration et in fine du pouvoir politique. Les Organisations de Représentation Communautaire sont des contrepouvoirs et ne peuvent être mises sous contrôle du pouvoir politique. Il faut une clarification. En outre, si ces critères pouvaient être revus pour assurer l’existence d’au moins deux ORC, ce sera un plus pour la représentation de l’ensemble des étudiants ainsi que pour la diversité de nos opinions. Nous ne remettons pas en cause l’existence de critères. Il faut un minimum de représentation pour être une Organisation de Représentation Communautaire, mais il ne faut pas qu’il nuise à la dite représentation.

Nous demandons donc au ministre de l’enseignement supérieur de maintenir la reconnaissance de l’Unécof au nom du pluralisme et de la démocratie. En plus, nous souhaitons que les critères de représentations soient revus en concertation avec l’ensemble des acteurs de la représentation des étudiants.

Le Conseil d’Administration de la Fédération des Étudiants de l’ULg.

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