Les origines des attributs folkloriques étudiants

penne

La penne

Le mot « penne » est un mot d’origine wallonne signifiant « visière ». La penne à visière courte apparaît à l’Université Libre de Bruxelles vers 1850. À l’ULg, elle est le couvre-chef de rigueur en 1860. À cette époque, il s’agit d’une « casquette étroite en drap avec visière en toile cirée ». À l’origine, elle était de couleur verte, couleur de l’ULg. Il a fallu attendre 20 ans pour que les couleurs se diversifient. Depuis l’époque romantique, il était d’usage de porter un couvre-chef; les étudiants le choisirent différent des chapeaux boule et haut de forme des bourgeois (classe dont ils étaient majoritairement issus). La casquette est d’avantage populaire et progressiste. La forme de la penne est non sans rappeler celle de la coiffe estudiantine allemande. La visière s’est progressivement allongée pour atteindre ses dimensions actuelles au cours des années 70.

La toge et le tablier

La toge liégeoise trouve son origine chez les carabins de la Sorbonne. En effet, lors du 50e anniversaire de l’Association des Étudiants en Médecine et en Pharmacie, une délégation parisienne de douze étudiants fut invitée. Pour remercier les liégeois de leur accueil gargantuesque, ils invitèrent à leur tour une délégation de douze étudiants liégeois. C’est ainsi que les étudiants liégeois en médecine adoptèrent la toge d’étudiant et créèrent ce folklore à Liège en 1937. Ce n’est que quelques années plus tard que le tablier apparaît en guindaille. Celui-ci était, à l’origine, porté par des étudiants l’utilisant lors de labos, etc.

La calotte

La calotte ressemble au colback de grande tenue adopté par le corps des Zouaves pontificaux dans les années 1860. Leur coiffe était en astrakan noir à calot de drap rouge avec un nœud hongrois, toujours présent actuellement. En 1870, les troupes piémontaises de Victor Emmanuel II occupèrent les États pontificaux. Des centaines d’étudiants belges s’engagèrent pour défendre la souveraineté papale. Tout porte à croire que d’anciens Zouaves ont rejoint l’Université Catholique de Leuven et ont fondé la tradition de la calotte. Au XIXe siècle, la calotte était l’apanage de l’étudiant catholique (le « calotin »), alors que la penne était celui de l’étudiant libéral (le « gueux »). À cette époque, les agressions entre les deux groupes d’étudiants étaient légion. La calotte est restée le signe distinctif des étudiants catholiques.

Le baptême

Au XIXe siècle, le bleu se cherchait un parrain qui baptisait sa penne. C’est au moment où les sociétés d’étudiants apparurent que les baptêmes de groupe s’institutionnalisèrent. À cette époque, cercles et comités baptême sont encore confondus. Peu à peu, le baptême de la penne s’étend à celui du bleu qui subit des épreuves. En 1966, le bourgmestre de Liège interdit le cortège de la Saint-Torè. Après mai 68, les étudiants se mobilisèrent dans des groupes politiques et laissent tomber le folklore, jugeant les traditions liégeoises trop conservatrices. La fin des années 60 sonna presque le glas du baptême et du folklore estudiantin liégeois. Au cours des années 70 ne subsistèrent à Liège que les baptêmes Ingé, Luxembourgeois et Paludia (étudiants germanophones). Certains médecins allèrent se faire baptiser à Cureghem. Il a fallu attendre le début des années 80 pour que renaisse le folklore: les comités de baptêmes. Depuis 1970, la penne et la toge sont réservées aux baptisés.

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Les acteurs

Les comités de baptême

Animateurs de la vie estudiantine, les comités de baptême sont principale­ment actifs au niveau folklorique et jouent un rôle important dans la vie universitaire. Chaque Faculté et section de l’Université est animée par des comités de baptême.

L’Association Générale des Étudiants Liégeois

L’AGEL est une asbl créée en 1982 qui rassemble les Comités de Baptême de l’ULg (à l’exception des vétérinaires) et de certaines hautes écoles (Gramme, Barbou, ISIL). Elle a pour but d’encadrer les baptêmes étudiants au 1er qua­drimestre et les Saints. L’AGEL a également pour but de pérenniser le folklore estudiantin liégeois. En outre, elle organise la Saint-Nicolas des étudiants, la Saint-Torê, le Bal des Bleus et le Bal des Moflés.

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La Maison des Étudiants Liégeois

La MEL est une asbl dont le but est de fournir aux étudiants des lieux de ren­contre et de fêtes dans de bonnes conditions d’accès, de sécurité et d’hygiène. La MEL fonctionne depuis ses débuts sans aide ni subside. Elle est plura­liste et apolitique. Créée en 1997-1998, elle poursuit depuis lors deux pro­jets concomitants, à savoir l’installation d’un bar à caractère exclusivement estudiantin et non-lucratif au centre-ville, d’une part, et à l’aménagement d’une salle susceptible d’accueillir les grands évènements de l’agenda festif liégeois, d’autre part.

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Musée Belge des Traditions Estudiantines – Collèges des Archivistes

Anciennement Fonds Jean-Denys Boussart, l’association prend le nom de Musée Belge des Traditions Estudiantines en 2004. Son objectif principal est la préservation des traces du patrimoine folklorique estudiantin. Celui-ci est rendu par le travail qui est effectué par les membres bénévoles auprès de différentes associations mais surtout grâce à la collaboration et l’initiative d’un nombre important de sympathisants, associations et institutions qui nous font confiance depuis bientôt quinze ans en nous transmettant de manière spontanée leur histoire, publications, témoignages, biens matériels, anecdotes, etc.

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Ordre de la Questure Raymaldienne

L’Ordre de la Questure Raymaldienne est une association de tradition estu­diantine créée en 1996 et vouée à la défense de l’expression française, tant orale qu’écrite, dans le respect de Sa Majesté le Roi et des nobles usages de guindaille ordinesque. Il n’a de vocation ni politique, ni religieuse.

L’Union des Étudiants Liégeois

L’Union des Étudiants Liégeois est une ASBL, qui indépendamment de toute considération politique, philosophique ou religieuse, rassemble depuis la rentrée 2010 la majeure partie des étudiants de l’enseignement supérieur liégeois. Elle a, entre autres, pour objet la promotion d’activités socio-culturelles estu­diantines, ainsi que d’assurer l’animation de la vie estudiantine au sein de la Ville de Liège et de l’enseignement supérieur liégeois. Son principal objectif est de mener à bien le projet de salle d’événements étudiants. Elle relance aussi le Bal de l’ULg à caractère caritatif.

Elle regroupe différentes associations liées de près ou de loin à l’ULg, parmi lesquelles l’Association Générale des Étudiants Liégeois (AGEL), la Fédération des Étudiants de l’Université de Liège (La Fédé), la Société Générale des Étu­diants en Médecine Vétérinaire (SGEMV), la Maison des Étudiants (Mason) et la Maison des Étudiants Liégeois (MEL).

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L’Union Royale des Étudiants Catholiques – Ordre folklorique du Torè

Fondé en 1921 au sein de l’Union des Étudiants Catholiques de Liège, et relevé en janvier 1980 par Michel Franckson, l’Ordre du Torè pratique un folklore traditionnel et rigoureux, dont témoignent les centaines de pages de règlements dont l’Ordre s’enorgueillit.

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